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Dur, dur de devenir une ETI du numérique en France !

Les ETI sont-elle les délaissées de notre économie ? Les start-ups sont adulées, à juste titre, pour leur dynamisme et leur capacité d’innovation. Les PME sont les enfants fragiles, à protéger pour éviter qu’elles ne disparaissent. Les grandes entreprises, elles, sont les adultes dont on peut être à la fois fiers et critiques. Mais, on oublie trop souvent les entreprises intermédiaires, qui sont pourtant le fer de lance de la compétitivité d’un pays. On ne rappelle pas assez la contribution essentielle du Mittlestand allemand dans la réussite de l’économie Outre-Rhin.

Quand une entreprise évolue dans le secteur du numérique, cette impression de laissé-pour-compte est décuplée, car dans cet environnement en constant mouvement, c’est souvent aux grands groupes américains ou aux jeunes pousses à qui l’on pense spontanément. Pourtant, sans opposer les uns aux autres, ce ne sont ni les premiers ni les derniers qui créent des emplois ou paient leurs impôts en France. C’est bien ces entreprises de plus de 50 salariés et ayant un chiffre d’affaires de moins d’1,5 milliards d’euros qui peuvent permettre à la France d’avoir des champions dans le domaine du logiciel, de l’e-commerce ou des services numériques. Car la force des ETI est là : pouvoir concilier capacité d’innovation et d’export, afin d’apporter une vraie valeur ajoutée à l’économie française.

Si cette remise au point est nécessaire aujourd’hui, c’est parce que si la France peut s’enorgueillir de compter de plus en plus de nouvelles start-ups dans le secteur du numérique, celles-ci se font racheter par des plus grands avant même d’avoir pu atteindre le cap de la maturité. Quels sont ces leviers, aujourd’hui grippés, qui pourraient leur permettre de passer un jour au stade d’ETI ?

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D’abord, la recherche de financements qui doit être facilitée, le nerf de la guerre, pour une PME qui veut grandir. Sans capitaux, elle ne peut pas continuer à se développer. A ce titre, les contraintes liées à la cotation boursière freinent les petites entreprises à se lancer sur les marchés financiers ; de même, l’imposition des plus-values de cession et les limites introduites par la dernière loi de finances sur l’attribution d’actions gratuites, n’incitent pas à privilégier des investissements productifs par rapport à la spéculation.

Ensuite, la simplification des formalités administratives françaises, aujourd’hui trop complexes. Quand on est une start-up du numérique, l’essentiel de son énergie doit être concentré sur la recherche d’idées nouvelles… et non pas à l’empilement d’obligations réglementaires. A quand un vrai guichet unique numérique pour remédier enfin à ce problème ?

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Enfin,  la concentration de nouveaux talents dans ces entreprises est un volet essentiel pour construire les champions de demain. Surtout dans le secteur du numérique où la concurrence se fait avec des géants américains qui bénéficient d’une force d’attraction indéniable pour les jeunes. Or, la rigidité et le coût d’un contrat de travail en France les encouragent soit à l’expatriation, dans des pays où les salaires nets seront plus avantageux, soit à être salarié d’un groupe plus important, pour éviter la prise de risque de travailler dans une start-up.

L’énumération de tous ces obstacles au développement d’une start-up à l’ETI laisse penser que l’Etat a un rôle important à jouer. Ce n’est pas faux : si le gouvernement américain n’avait pas pris conscience de l’importance du secteur du numérique pour leur économie en les laissant s’épanouir sans entrave, les jeunes pousses de la Silicon Valley auraient vite fané et ne seraient pas devenues les champions que l’on connaît aujourd’hui !

Mais au-delà de mesures techniques, c’est en profondeur qu’il faut agir via la sensibilisation de notre administration, de nos universités, de nos leaders d’opinion aux forces de ce secteur pour la compétitivité de la France. Sans ce changement de culture, notre économie et les politiques publiques seront toujours vue à travers le prisme très industriel de l’après-guerre mondiale. Un retard, illustré par le fait que parmi les champions actuels du CAC 40, la quasi-totalité existait déjà il y a 30 ans !

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Crédits Photo:

Stormtrooper : (c) Kristina Alexanderson

Formalités administratives : (c) blog-du-portage-salarial.fr

SEB : (c) tpe-gkm.skyrock.com





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11Apr2013

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Le numérique vaut bien un ministère !

La campagne #keepfleur menée sur Twitter pour sauver le soldat Fleur Pellerin n’y aura rien changé : la liste des 16 ministres du nouveau gouvernement de Manuel Valls ne comporte pas de ministre dédié au numérique. On se retrouve avec un portefeuille mélangeant Economie, Redressement Productif et Numérique. Son titulaire ? Le bouillonnant Arnaud Montebourg. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

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En effet, c’est la première fois que le numérique est intégré à un ministère de premier plan, avec une figure qui dispose d’assez de poids politique pour gagner les arbitrages interministériels. Le numérique n’est plus exclusivement relégué en bas de la hiérarchie gouvernementale, et n’est plus considéré comme accessoire au même titre que… les anciens combattants ou la francophonie. C’est le verre à moitié plein : on peut y voir une forme de prise de conscience par notre Président de l’importance de la révolution digitale et son impact sur notre pays.

On a pourtant quelques raisons de penser que le verre est malheureusement à moitié vide. D’abord, est-ce qu’Arnaud Montebourg est la personne la mieux placée pour occuper cette position ? Ses prises de position passées quand il s’agissait du numérique, ne sont pas là pour nous rassurer. A titre d’exemple, citons son blocage pour le rachat de Dailymotion par Yahoo en mai dernier. Sa démarche partait sûrement d’une bonne intention, mais révèle aussi une perception biaisée de notre secteur et de ses enjeux. Ses propos sur le danger pour l’économie traditionnelle d’une innovation trop rapide et son interventionnisme dans la gestion des entreprises peuvent être perçus comme des freins potentiels au développement d’une vraie industrie digitale française. On ne peut pas aborder le numérique avec la même grille de lecture que l’industrie ! Il existe des spécificités dans notre secteur qu’il faut prendre en compte, notamment dans la fiscalité : l’actionnariat salarié, le Crédit Impôt Recherche, ou même le seuil du Crédit Impôt Compétitivité Emploi, sont autant de réformes qui ont besoin d’être adaptées à la particularité de nos entreprises.

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Revenons a contrario sur l’ancienne titulaire du poste, Fleur Pellerin, pour dessiner le portrait-robot de la figure dont le numérique a besoin : compréhension des enjeux, ouverture sur la communauté des entrepreneurs, projets concrets comme la FrenchTech… C’est la première fois qu’une ministre, certes déléguée, réunit autant d’atouts pour réussir. Compte tenu de son travail exceptionnel, la récompenser aurait été un signal fort. Avoir une figure dédiée sur le sujet aurait aussi été une confirmation de l’importance accordée au numérique  par notre gouvernement : aujourd’hui, nous pouvons craindre que notre sujet ne soit noyé dans un plus grand ensemble.

Plus globalement, et au-delà des questions de personnes et de portefeuilles ministériels, il nous faut pour la France numérique, une figure emblématique à la hauteur de la transformation digitale de notre pays. Tout est bouleversé avec les nouvelles technologies ! L’administration, le système éducatif, le modèle de nos entreprises… le numérique est partout. C’est pourquoi l’impulsion en faveur de ce secteur doit être portée au sommet, par un ministre bien placé, voire même par le Premier ministre ou le Président en personne.  Force est de constater qu’aujourd’hui, avec la configuration du nouveau gouvernement, nous sommes loin du compte.

Prenons un cas concret de réforme de l’Etat : un vrai projet ambitieux d’administration numérique sur un plan national permettrait d’améliorer la qualité du service rendu, de faire des économies en renforçant la productivité des agents, d’acculturer une grande partie de la population au digital et enfin, de soutenir les entreprises françaises du secteur grâce à la commande publique.

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Mais pour faire aboutir un tel chantier qui touche toutes les administrations, un ministre isolé, aussi talentueux soit-il, ne peut réussir sans avoir tout l’appareil de l’Etat derrière lui. C’est le paradoxe de cette nouvelle révolution industrielle du XXIème siècle : fruit de l’initiative individuelle et des acteurs du privé, elle ne peut produire tous ses effets qu’au travers d’une volonté forte d’accompagnement du changement au plus haut niveau de l’Etat.

Pour que cette transformation de la société soit aussi un facteur de progrès pour toutes les couches sociales, nous ne pouvons qu’espérer une prise de conscience de l’enjeu, afin qu’au niveau du gouvernement, le numérique soit enfin considéré comme indispensable, et non plus périphérique. Le mercato gouvernemental n’est pas fini. La semaine prochaine seront nommés les secrétaires d’Etat. Lorsque sortira sur le perron de l’Elysée le secrétaire général de la présidence, nous attendrons d’entendre dans sa bouche les mots « Fleur Pellerin » ou « numérique »…

Note: Tribune originellement Publiée le 04/04 dans Le Plus du Nouvel Obs http://t.co/bRkzviSnNu

Crédits Photos:

Arnaud Montebourg (c) Zaman France

Verre à Moitié Vide (c) Blog Attraction

 

 










From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

7Apr2014
Pour être innovant, rien ne sert de courir, il faut partir à point !

L'innovation. Le nerf de la guerre technologique. Le point qui fait la différence entre les acteurs de l'écosystème numérique. Le centre d'intérêt des analystes et blogueurs qui attribuent un certificat au plus innovant. Ce mot dans notre univers peut avoir plusieurs sens.

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Steve Jobs est, pour tous, le père de l'innovation technologique. Malgré son décès, on continue de le citer en référence. Que retient-on de lui ? Cette phrase magique qui a fait le succès d'Apple : « Think different » ! Mais, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? La capacité de se réinventer, de trouver la bonne idée qui tue, le dépassement de soi ?

Quand on regarde de plus près l'histoire de la firme à la pomme, on se rend vite compte qu'être le premier à imaginer un produit qui n'existe pas, ne suffit pas à devenir le leader de sa catégorie. L'iPod ? Les baladeurs MP3 existait déjà depuis longtemps, sans qu'aucun modèle n'arrive à émerger. L'iPhone ? Idem, à sa sortie, cela faisait un moment que les écrans tactiles et les smartphones équipaient certaines catégories d'utilisateurs dans le monde professionnel et chez les early adopters.

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Moralité : pour être innovant, cela ne sert pas seulement d'être le premier ; il faut surtout arriver au bon moment sur un marché parfois déjà ouvert par d’autres concurrents. Le « Think different », c’est ce qui permettra d’apporter la qualité qui rend le produit indispensable pour l’utilisateur. Il ne faut donc pas forcément courir en tête, mais il faut surtout être le meilleur !

Il n'est pas question ici de dire qu’Apple n’est pas innovante. Elle l’est évidemment au travers la pénétration extraordinaire de leurs outils dans notre vie quotidienne. Mais, c'est justement là le secret de la réussite. L'innovation dans le numérique, ce n’est pas seulement de la technique, c’est aussi du marketing et des usages ! Le mieux est parfois de laisser les autres créer le besoin pour mieux y répondre par la solution la plus ergonomique, en phase avec l'attente de l'utilisateur. D'ailleurs son principal challenger Samsung est en passe de suivre le même chemin après avoir été longtemps perçu comme un constructeur fiable techniquement, mais pas très novateur. Aujourd’hui, ses téléphones mobiles reprennent les clés de la réussite de l’iPhone, déjà bien introduit sur le marché, mais arrivent enrobés d’une nouvelle couche d’innovation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les deux géants se sont mutuellement accusés de contrefaçon !

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L’innovation n’a de sens que couplée à un principe de réalité économique : pas de recette-miracle, il ne suffit pas de l'idée révolutionnaire pour que cela marche ! Prenons un cas concret : l'impression 3D. Tout le monde en parle, les applications sont très impressionnantes, mais au-delà de quelques cas anecdotiques qui intéressent les médias, on n’est pas encore certain du modèle économique qui fera émerger cette nouvelle technologie. Pourtant, l’impression 3D finira par trouver le succès, mais seulement lorsqu’une entreprise trouver un produit qui aura une utilité directe pour l’utilisateur, loin du gadget !

La France s’est construite sur une logique de recherche, sûrement passionnante mais parfois sans débouchés réels. Le passage à une dynamique d'innovation inscrite dans le quotidien donnerait un vrai coup de boost à notre écosystème ! Symboliquement, la mesure la plus emblématique de soutien à nos entreprises, s'appelle le Crédit Impôt Recherche. Il serait peut-être temps de passer au Crédit Impôt Innovation !

Note :

Tribune également Publiée dans 01 Business le 20 Juin 2013

Crédits Photos :

The Jobs way – think different (c) Upbeatmarketing.wordpress.com

Le lièvre et la tortue (c) Environnement.ecole.free.fr

Poisson dans l’ampoule (c) Paris, capitale de l’innovation/ Digicom 2012/ Ecs-paris.com





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5Jul2013

@roxannevarza Super ambiance chez Spark, des entrepreneurs plein d'énergie, des projets cools, j'y retourne quand tu veux ;-) cc @tariqkrim

From @bvanryb - Original post

7Jun2013
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